dimanche 15 avril 2018

Les actes interdits durant le jeûne


Dès le début (imsak) de la journée de jeûne, il est totalement interdit de manger ou de boire quoi que ce soit jusqu'au coucher du soleil.

Il peut toutefois arriver que l'on mange ou boive quelque chose en ayant complètement oublié que l'on jeûnait. Cet accident involontaire n'est pas sanctionné par Dieu et n'invalide donc pas le jeûne. Mais attention, Dieu ne maintient la validité du jeûne qu'en cas de véritable oubli. Celui qui mangerait ou boirait en faisant semblant d'avoir oublié qu'il jeûne briserait instantanément son jeûne et risquerait fort d'attirer sur lui la colère divine. En tout instant, Dieu nous voit, connaît nos pensées et sait parfaitement ce qu'il y a dans notre cœur. Si l'on a mangé ou bu par oubli, il faut, dès que l'on s'en aperçoit, rejeter ce qui serait encore dans la bouche et reprendre aussitôt le jeûne.
Fumer est interdit (harâm) durant le jeûne et blâmable en dehors du jeûne.
Pendant le jeûne, il est interdit d'avoir des relations sexuelles et il est de même interdit de provoquer une éjaculation.
Si l'on vomit volontairement, le jeûne est invalidé ; il doit cependant être continué jusqu'au coucher du soleil et, bien sûr, être rattrapé après le ramadan. Si le vomissement est involontaire, le jeûne reste valable.
Ces actes annulent le jeûne et obligent à le refaire sans toutefois exiger de réparation expiatoire. L'expiation est nécessaire en deux cas :
1 — Dans le cas d'un rapport sexuel volontaire, sans contrainte.
Abou Horéra rapporte ce qui suit : Un homme vint trouver le Prophète (S.B. sur lui) et lui dit : - Me voici perdu ! - Qu'est-ce qui te fait perdre ? lui dit le Prophète (S.B. sur lui) . - J'ai usé de ma femme en Ramadan, répondit l'homme. - Trouves-tu de quoi affranchir un esclave, lui dit-il. - Non dit l'homme ! - Trouves-tu de quoi nourrir 60 pauvres ? dit le Prophète (S.B. sur lui). - Non plus, dit-il. L'homme s'assit. A ce moment on apporta un grand panier de dattes au Prophète (S.B. sur lui). - Prends ces dattes et distribue-les aux pauvres, lui dit-il. - A qui les donner, y a-t-il de plus dénués que moi ? répondit l'homme. - Le Prophète (S.B. sur lui) fit un large sourire et dit : - Va les donner à ta famille ! (B. & M.)
2 — Dans le cas de boire et de manger sans motif valable, le jeûne est annulé et exige une expiation d'après Abou Hanifa et Malek qui la justifient par ce qui suit : - Un homme vint dire au Prophète (S.B. sur lui) : J'ai rompu volontairement mon jeûne. Le Prophète (S.B. sur lui) lui ordonna d'affranchir un esclave, ou de jeûner deux mois consécutifs, ou de donner à manger à soixante pauvres.

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